Depuis quelques années maintenant, nous constatons une recrudescence de la voiture électrique dans le paysage automobile. Considérée comme une réelle alternative écologique à la voiture thermique, celle-ci prend maintenant 27% de la part du marché en Chine, 21% en Europe et 9% aux États-Unis.
Alors, avons-nous là une solution toute trouvée pour rendre le monde auto plus écolo ? En très grande partie oui. Néanmoins, certains problèmes quant à son coût de production demeurent, et ce, malgré les réels bénéfices environnementaux qu’elle apporte.
Pollution : l’électrique face au thermique
Véritable révolution automobile créée en 1834, la voiture électrique fait maintenant ses preuves en termes de capacités techniques. En effet, certains modèles actuels peuvent atteindre jusqu’à 800 km d’autonomie. Mais ce n’est pas tout ! Elle est également un véritable bijou environnemental avec une empreinte écologique bien plus légère que ses homologues thermiques. Sur l’ensemble de son cycle de vie, soit sa production, son usage et sa fin de vie, elle rejette en tout 65% moins de carbone qu’une voiture thermique.
Équipée d’une batterie électrique, cette voiture émet donc environ 3 fois moins de CO2 qu’un véhicule à moteur à essence ou diesel. Ce chiffre, déjà conséquent, pourrait même monter jusqu’à 4 d’ici 2030. Cette nette amélioration est due aux dispositions prises par le réseau énergétique de l’Union Européenne, et ce, d’autant plus par son engagement à développer l’utilisation des énergies renouvelables. User davantage d’énergies propres telles que l’électrique réduirait donc la quantité de pollution dans l’air.
Plus encore, lorsqu’elle est en fonctionnement, la VE ne rejette aucun gaz à effet de serre ou de particules fines. Cela, car elle ne possède tout simplement pas de pot d’échappement. Le seule pollution dont elle se rend coupable est son rejet de particule « de freinage » lors de son arrêt total. Ainsi, une popularisation des véhicules à moteurs électriques serait une solution très intéressante pour contribuer à l’assainissement de nos routes et de notre air.
Une production à la fois simple et complexe
Par son faible rejet en carbone, la voiture électrique est un très bon investissement en faveur de l’environnement. Plus encore, elle se révèle être bien plus facile à construire qu’une voiture thermique. Celle-ci nécessitant moins de matériaux et de temps d’assemblage. De fait, la construction d’une seule VE requiert 40% moins de main d’œuvre.
Écologique, simple à produire, mais alors où se trouve le problème ? Pourquoi n’est-on pas déjà passé au tout électrique ?
Le problème majeur réside dans le fait que son coût de production est plus élevé. En effet, au vu des composants utilisés pour sa fabrication, il faut débourser entre 4 500€ et 9 000€ de plus pour la production d’une seule de ces voitures. Cela ne va pas d’ailleurs pas en s’arrangeant, car le prix du lithium, du cobalt et du nickel a grimpé ces dernières années. Un bon de 123% d’augmentation du prix de ces matériaux s’est d’ailleurs fait ressentir entre 2020 et 2022.
Ce coût élevé mène ainsi à un accroissement des prix sur le marché, ce qui rend la voiture électrique moins accessible financièrement auprès des consommateurs.
Enjeux cruciaux pour la voiture électrique
Réduire le taux de pollution dans l’air est un objectif primordial sur lequel de nombreuses organisations se penchent. En effet, selon l’OMS, l’augmentation du rejet de gaz à effet de serre est un problème de santé majeur.
Ainsi, le secteur automobile reste un acteur important, pouvant contribuer à la baisse de ce taux. Cette action peut être menée en participant à la décarbonisation des modèles thermiques et en développant davantage le commerce des voitures électriques. Des recommandations notamment prescrites par la fédération Transport et Environnement.
Enfin, le coût de production des voitures électriques pourrait être amoindri en privilégiant l’utilisation de batteries LFP (lithium, fer et phosphate). Celles-ci étant presque 2 fois moins chères à produire selon le cabinet de conseil Alix Partners.
La transition vers un modèle de consommation plus sain pour la planète est donc possible.